CURENTIS AG au 11e congrès zurichois sur la lutte contre le blanchiment d'argent
Echange ouvert entre la FINMA et la représentante des banques sur la qualité des analyses de risque de blanchiment d'argent
Zurich, le 26 septembre 2023 - Cette année encore, CURENTIS SA a participé à la conférence zurichoise sur la lutte contre le blanchiment d'argent. La conférence a de nouveau attiré plus de 200 experts du secteur bancaire et des services financiers pour discuter des défis et des questions actuels dans la lutte contre le blanchiment d'argent.
Les participants du CURENTIS ont été particulièrement intéressés par les deux présentations suivantes :
- "Exigences en matière d'analyse des risques de blanchiment d'argent" par Nadine Riera de la FINMA
- "Les défis d'une grande banque dans la lutte contre le blanchiment d'argent sur un marché financier mondial" par Katrin Ivell de l'UBS
Madame Riera a décrit de manière très claire les exigences de la FINMA en matière d'analyse des risques de blanchiment d'argent. Selon Mme Riera, la FINMA a examiné les analyses de risques de 30 banques et en a jugé 50% "largement insuffisantes".
Dans son exposé, Madame Ivell a réagi très directement à cette critique adressée aux banques et a exprimé l'opinion personnelle que les banques auraient souhaité un dialogue et un feed-back direct aux différents établissements. En outre, la FINMA aurait omis de communiquer au préalable des directives claires pour les analyses de risques.
Qu'est-ce qui a précédé la discussion ?
Dans son communiqué de surveillance 05/2023, la FINMA avait clairement critiqué les analyses des risques de blanchiment d'argent (source : https://www.finma.ch/de/~/media/finma/dokumente/dokumentencenter/myfinma/4dokumentation/finma-aufsichtsmitteilungen/20230824-finma-aufsichtsmitteilung-05-2023.pdf?sc_lang=fr&hash=88066442E915B69C8046701073367AEE). Ainsi, le communiqué précise notamment
- "Il manquait souvent l'exclusion délibérée de certains pays, segments de clientèle, services et/ou produits (par exemple, les personnes politiquement exposées de certains pays) pour une définition adéquate de la tolérance au risque.
- Il manque également la plupart du temps un processus approprié pour permettre, au cas par cas, des exceptions à la tolérance au risque définie (processus appelé exception to policy), ...
- Il a également été régulièrement constaté que, pour surveiller le respect de la tolérance au risque, aucun indicateur de risque clé n'avait été défini pour permettre à la direction et au conseil d'administration d'effectuer un contrôle régulier....
- On a régulièrement constaté que, pour chaque risque de blanchiment d'argent recensé dans chaque catégorie de risque de blanchiment d'argent, les estimations concernant le risque inhérent et le risque de contrôle, ainsi que le risque net qui en résulte, n'étaient pas présentées individuellement et de manière compréhensible. À cet égard, il est apparu en particulier que tous les risques de blanchiment d'argent pertinents pour l'établissement n'étaient pas toujours couverts".
La discussion a très clairement montré que le développement de la lutte contre le blanchiment d'argent en Suisse reste un sujet controversé. CURENTIS continuera à suivre la discussion de près.