L'autorité de surveillance financière BaFin inflige des sanctions à la Commerzbank AG - La BaFin intervient-elle davantage ?
Commerzbank AG, successeur en nom collectif de Comdirect Bank AG, est à nouveau dans le collimateur de l'autorité de surveillance financière. Lundi dernier, la BaFin a publié la nouvelle selon laquelle Commerzbank AG s'est vu infliger une amende de 1,45 million d'euros. L'arrière-plan est le manque de mise en œuvre des obligations en matière de prévention du blanchiment d'argent. La publication précise que la Commerzbank a manqué à ses obligations de surveillance. La surveillance interne de la banque en matière de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme n'aurait pas été suffisamment mise en œuvre. Concrètement, les données clients existantes n'auraient pas été actualisées dans les délais, les mesures de sécurité internes seraient insuffisantes et dans trois cas, les obligations de diligence renforcées n'auraient pas été appliquées. D'où l'impression suivante : la Commerzbank a des problèmes massifs en ce qui concerne la vérification périodique(regular review) dans le processus KYC.
S'agit-il d'un cas isolé ou la BaFin intervient-elle davantage ? Tant la fréquence des contrôles que les sanctions qui y sont liées ne cessent d'augmenter. Voici d'autres exemples récents :
- Solaris SE (07.03.2024) : en raison des déficits systématiques dans la remise des déclarations de soupçon à la CRF, des amendes d'un montant de 6,5 millions d'euros ont été infligées à la banque Solaris.
- Société Générale S.A. succursale de Francfort (19.02.2024) : L'absence de systèmes de traitement des données permettant un suivi efficace des transactions a conduit la BaFin à émettre une injonction visant à améliorer la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.
- Deutsche Bank AG (15.02.2024) : La menace d'imposer des astreintes, ainsi que la prolongation du mandat du représentant spécial jusqu'au 30.10.2024, sont la conséquence des déficits dans la surveillance des transactions. La Deutsche Bank est donc à nouveau confrontée au défi d'adapter en temps utile les systèmes dans le domaine de la surveillance des transactions et de remédier aux lacunes.
Outre les grands établissements bancaires, de nombreuses petites banques sont également concernées par le contrôle plus strict de la BaFin.
Dans le rapport BAFin publié "Risques en point de mire du BaFin 2024", l'autorité de surveillance financière met également l'accent sur la prévention du blanchiment d'argent, en plus des nouvelles réglementations européennes déterminantes, comme par exemple DORA. Les risques sont de plus en plus identifiés dans le trafic des paiements, dans les entreprises à croissance rapide et dans le domaine des crypto-valeurs. L'action de la BaFin se concentre sur le contrôle des établissements surveillés en ce qui concerne l'adéquation des systèmes de prévention, comme par exemple l'analyse des risques, ainsi que les mesures utilisées dans le domaine de l'identification des clients et du monitoring des transactions.
En ces temps dynamiques, CURENTIS est aux côtés des obligés. Notre soutien va du support opérationnel au conseil par nos consultants expérimentés, en passant par le soutien côté système par notre solution logicielle YourKYCplus basée sur l'intelligence artificielle.