L'ABE discute de l'inclusion des risques environnementaux dans le pilier 1
Début mai, l'Autorité bancaire européenne (ABE) a publié un document de discussion sur le rôle des risques environnementaux pour les établissements de crédit et d'investissement. CURENTIS résume pour vous les principaux points de ce document.
La question de savoir comment et si les risques environnementaux doivent être inclus dans le cadre prudentiel du pilier 1 de Bâle est au cœur du débat. L'intégration éventuelle d'une perspective orientée vers l'avenir dans le cadre prudentiel est évoquée par l'ABE, qui souligne l'importance de collecter des informations fiables et surtout pertinentes sur les risques environnementaux et leur impact sur les pertes financières des établissements. L'ABE est d'avis que les risques environnementaux dans le secteur financier influenceront à l'avenir le tableau des risques encore plus fortement qu'ils ne le font déjà en ce qui concerne les classes de risques classiques comme les risques de crédit, de marché ou opérationnels. Il faut donc se demander si ces nouveaux facteurs de risque sont pris en compte dans le cadre de surveillance actuel. Le document de discussion fournit à cet effet une analyse de la mesure dans laquelle les risques environnementaux sont d'ores et déjà pris en compte dans les exigences de fonds propres du pilier 1 de Bâle, par le biais de notations internes et externes, de l'évaluation des instruments financiers et des garanties ou d'analyses de scénarios.
L'introduction éventuelle de nouveaux facteurs d'ajustement spécifiques pondérés en fonction des risques serait une alternative à l'identification des risques environnementaux dans le cadre d'une structure donnée et fait actuellement l'objet d'un examen plus approfondi. Toutefois, les résultats d'une première analyse indiquent que des modifications ciblées des exigences prudentielles existantes permettraient de mieux cibler ces risques que les facteurs d'ajustement susmentionnés. Afin de soutenir la résilience des établissements financiers, l'ABE souligne que le document adopte une approche fondée sur les risques afin de garantir que le cadre de surveillance reflète les risques sous-jacents. L'ABE a souligné que le but du cadre de surveillance n'est pas d'atteindre des objectifs environnementaux spécifiques. Toutefois, les objectifs environnementaux pourraient être soutenus par le cadre basé sur les risques, en particulier s'ils sont combinés avec d'autres politiques.
Vous trouverez le document de discussion complet ici.